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Je ne pense pas avoir toujours été comme ça. Adolescente, je ne comprenais pas les gens qui avaient du mal à prendre une décision. Il me semble que j’avais un avis assez tranché. Ma phrase était : « Quand tu te seras mis d’accord avec toi-même, tu reviendras me voir ».

A cette époque et à deux reprises, j’ai connu un moment de doute fort, relié à la même interrogation. Un ex qui m’avait plaquée revenait alors que j’étais dans une nouvelle relation. À chaque fois, cela avait été très compliqué pendant quelques heures. Le doute, la peur de ne pas prendre la bonne décision, prenait toute la place. J’étais incapable de penser à autre chose et cela m’épuisait. Je me rappelle d’un matin où j’ouvre les yeux, je me sens bien et quelques secondes plus tard, cette pensée revient et me saisit à nouveau. J’en ai pleuré de désarroi.

Ces deux dernières années, le doute s’est installé de façon quotidienne dans ma vie et surtout dans mon rôle de parent. Il est très compliqué pour moi de faire face aux demandes de ma fille et de prendre des décisions. Plusieurs choses jouent : me prendre en compte, être juste, tenir ma parole et parfois de revenir dessus.

Le doute a pour moi deux facettes. Il peut être un allié qui m’aide à réfléchir, à me remettre en question, à faire un pas de côté pour avancer. Ou alors, c’est un poids lourd qui me tétanise, qui prend tout l’espace et m’épuise.