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Lors de ces journées sans ado, je me suis rendue compte à quel point il m’était difficile de lâcher.

Dès le deuxième jour, elle voulait rentrer à la maison et le mode sollicitation constante s’est mis en place. J’ai essayé de tenir mais je doutais.

Je me demandais si ces vacances chez son papa de coeur qu’elle n’avait pas vu depuis un an et demi n’étaient pas trop longues pour elle. Mais d’autre part, j’avais besoin de ce temps pour moi.

 
Pour une fois, lui et moi avons réussi à discuter. Nous nous sommes rendus compte qu’elle avait un double discours.
Nous avons réalisé un temps d’échange à trois pour qu’elle puisse nous dire ce qu’elle désirait. Puis nous lui avons dit que nous allions réfléchir avant de prendre une décision.
 
Nous avons à nouveau discuté tous les deux et décidé qu’elle resterait le temps qui avait été fixé au départ.
Je suis très heureuse d’avoir goûté un temps de parentalité à deux. C’était porteur de pouvoir co-construire et que ma fille puisse voir des parents se concerter et gérer ensemble une situation la concernant.
 
La suite n’est pas passé comme je l’avais imaginée. Savoir que ses particularités n’étaient pas prises en compte et qu’elle n’était pas épaulée m’a été très difficile et je me suis sentie remplie de culpabilité.
J’ai même douté du bienfait que pouvaient m’apporter ces quelques jours sans elle. Elle me sollicitait constamment, j’étais stressée et pleine de doutes. Et j’allais vivre la fameuse semaine de décompensation après, alors à quoi bon !
 
Cela m’a demandé de faire un grand effort et lâcher-prise dans mon rôle de maman ainsi qu’une réelle écoute de mes besoins. Je suis contente d’avoir vécu ces moments entourée de mes ami-es qui m’ont soutenue et ressourcée.