Voici trois semaines que j’amène ma fille dans un nouveau centre équestre. C’est elle qui l’a trouvé et qui m’a demandé de l’inscrire à une première reprise. Tout s’est bien passé, nous y sommes retournées trois fois à sa demande.
J’ai décidé de ne pas mettre d’espoir, d’attente pour qu’il n’y ai pas d’enjeu excepté qu’elle soit heureuse de monter à nouveau à cheval. J’attendrai sa demande pour l’inscrire pour une nouvelle leçon.
La deuxième fois, c’était un cours de saut d’obstacle, elle s’est arrêtée avant la fin, sa jambe lui faisait mal. Elle est sortie déboussolée avec plein de questions : elle ne savait plus si elle aimait le saut d’obstacle ni quelle cavalière elle était vraiment. Elle n’a alors pas voulu reprendre un cours. J’ai écouté ses questionnements sur le chemin du retour.
Trois cours, trois monitrices différentes. Ça nous demande beaucoup d’adaptation.
Je suis heureuse de la voir reprendre goût à cette activité qui la passionne, la fait sortir et la calme. La voir sourire et rire lors de ces cours me remplie de joie.
Elle a trouvé une monitrice et choisi un cheval qu’elle essayera la semaine prochaine avec l’idée de prendre une demi-pension.
Des sentiments se mélangent en moi, la joie qu’elle se lance dans ce projet et l’angoisse de l’organisation, le temps et l’énergie que cela va me demander. Je me sens déboussolée par ce tourbillon d’émotions.
Trouver le juste milieu entre prendre soin de nous, elle et moi, et répondre à nos besoins mutuels.
Photo : Marion