Depuis vendredi à 11h15, je suis sans adolescente, sans charge mentale, sans plans pour une durée de 9 jours ! Cela ne m’est pas arrivé depuis si longtemps que je ne m’en souviens même plus.
Comme je n’étais pas certaine qu’elle parte vraiment, je n’ai rien prévu. Je me demandais si je n’allais pas m’écrouler tellement je me sentais épuisée, je n’avais pas la force de faire des projets.
Je savoure maintenant cette sensation de liberté, de me laisser bercer, d’être dans l’instant présent et de suivre mes envies au fur et à mesure.
J’avais tout même réfléchi à ce que je pourrais avoir envie de faire pendant cette période délicieuse. On peut en faire des choses en 9 jours !
Cette réflexion m’a permis de réaliser que mes amie.s me manquaient, celles qui m’écoutent pendant des heures au téléphone, qui sont sensibles à ce que je leur raconte, celles qui me soutiennent tant et qui souvent vivent les mêmes difficultés : parents solo, adolescence, instruction en famille et neuro-atypie.
Oser traverser la France et lâcher complètement mon rôle de mère ! Mon adolescente ne va pas bien, et même en vacances avec la famille, tout peut exploser.
Vendredi soir tard, un déclic m’a fait prendre un billet pour Paris afin d’aider des amis à terminer leur chantier peinture.
J’adore ça et ce fut la première étape du lâcher-prise, j’ai aussi réalisé qu’au départ de Paris, il y avait des trains pour toutes les destinations.
Hier, j’ai décidé de prendre un billet pour aller passer quelques jours chez une amie à Strasbourg. Je prévois de ne pas être disponible jusqu’à jeudi ou vendredi.
Je surfe sur une vague d’impulsivité et de lâcher-prise qui me donne l’impression de re-naître !
