
Il y a quelques temps, j’ai raconté que je n’avais pas assisté au mariage de ma mère car elle était dans une relation d’emprise.
Avec le temps, j’ai peu à peu changé mon positionnement par rapport aux victimes de violences conjugales.
J’en côtoie dans mon entourage proche et pendant des années, j’ai essayé de leur ouvrir les yeux en leur répétant que ce qu’elles vivaient n’était pas normal.
J’insistais pour qu’elles aillent aux urgences puis déposent plainte. Je confrontais les auteurs pour qu’ils sachent que j’étais là.
Cela me mettait en colère de les voir retourner dans la relation après un « je vais changer ». J’ai même souvent décidé de prendre de la distance avec certaines amies ou de ne plus avoir de contact avec leurs hommes.
Puis j’ai compris que si je voulais être là pour ces femmes chères à mon cœur, il fallait que je fasse encore partie de leur vie. Les relations d’emprise sont basées sur l’isolement et d’une certaine façon, j’y contribuais. Mon attitude pouvait même les mettre en danger.
Peu à peu, j’ai changé ma façon d’être là pour elles. Je me suis mise à les écouter davantage, à les soutenir dans ce qu’elles traversaient. Je leur ai dit que ce n’était pas de leur faute. Je continue à poser les mots qui me semblent justes sur ce qu’elles vivent pour qu’elles puissent cheminer lorsqu’elles m’entendent.
Je suis à l’affût de moments de lucidité pour les accompagner à faire de petites actions et je les entoure d’amour et douceur le reste du temps.
Parfois, des sentiments mitigés m’envahissent comme à l’annonce d’une grossesse. Peut-être un jour regretterai-je mais que regretter ? Je veux juste être là, présente pour elles et c’est important.
Avec le temps, j’ai peu à peu changé mon positionnement par rapport aux victimes de violences conjugales.
J’en côtoie dans mon entourage proche et pendant des années, j’ai essayé de leur ouvrir les yeux en leur répétant que ce qu’elles vivaient n’était pas normal.
J’insistais pour qu’elles aillent aux urgences puis déposent plainte. Je confrontais les auteurs pour qu’ils sachent que j’étais là.
Cela me mettait en colère de les voir retourner dans la relation après un « je vais changer ». J’ai même souvent décidé de prendre de la distance avec certaines amies ou de ne plus avoir de contact avec leurs hommes.
Puis j’ai compris que si je voulais être là pour ces femmes chères à mon cœur, il fallait que je fasse encore partie de leur vie. Les relations d’emprise sont basées sur l’isolement et d’une certaine façon, j’y contribuais. Mon attitude pouvait même les mettre en danger.
Peu à peu, j’ai changé ma façon d’être là pour elles. Je me suis mise à les écouter davantage, à les soutenir dans ce qu’elles traversaient. Je leur ai dit que ce n’était pas de leur faute. Je continue à poser les mots qui me semblent justes sur ce qu’elles vivent pour qu’elles puissent cheminer lorsqu’elles m’entendent.
Je suis à l’affût de moments de lucidité pour les accompagner à faire de petites actions et je les entoure d’amour et douceur le reste du temps.
Parfois, des sentiments mitigés m’envahissent comme à l’annonce d’une grossesse. Peut-être un jour regretterai-je mais que regretter ? Je veux juste être là, présente pour elles et c’est important.
Photo : @manovi_creations