Au début de l’adolescence de ma fille, un parallèle intéressant m’est venu en tête lors des cercles parents/bébé que je proposais. Je vais essayer de le partager avec vous aujourd’hui.
S’il s’agit d’un premier enfant, il faut gérer le fait que nous sommes maintenant responsables de la survie d’un petit être. Si nous ne répondons pas chaque minute à ses besoins fondamentaux, il va mourrir.
Quand un bébé arrive dans notre vie, nous devons aussi apprendre à le connaître.
Que veulent dire ses cris ? Quelle position aime-t-il ? Comment le rassurer ?
Le bébé quant à lui est dans un monde complètement nouveau. Il découvre et doit apprendre à gérer la faim, la soif, la lumiere, le bruit, les variations de température etc. Lui qui était autonome dans notre ventre se retrouve complètement dépendant de nous. Il doit également faire notre connaissance.
Il va falloir un certain temps pour se découvrir et tisser des liens. Puis le bébé laisse place à l’enfant avec qui on va vivre pendant plusieurs années.
Ensuite, l’adolescence arrive, l’enfant rentre dans la puberté, son corps change et l’apparition des hormones reproductrices provoque des variations de l’humeur. Pour couronner le tout, c’est un véritable chantier dans la mise en place du cerveau et certaines routes qu’il avait l’habitude d’emprunter se ferment.
L’adolescent commence à s’opposer, à avoir ses propres envies et aussi un besoin d’expression et d’indépendance.
En tant que parents, nous pouvons être déstabilisés, reconnaissant à peine notre enfant. Il va falloir réapprendre à découvrir cette personne, ce qu’elle aime, ce dont elle a envie et sa façon d’être face au monde. En même temps, nous devons faire le deuil de l’enfant pour laisser place à l’adolescent et à l’adulte qu’il va devenir.