A l’automne 2022, l’adolescence est venue frapper à notre porte à grand fracas. Je savais que cela allait arriver mais je ne pensais pas que ce serait une rupture si franche.
Je m’étais imaginé que ce serait progressif, ce besoin d’indépendance, cette soif de découverte et de liberté. Je ne l’ai pas vu venir et tout à coup, l’opposition et le rejet sont devenus quotidiens. Toutes les valeurs que j’avais transmises ont été rejetées, pulvérisées.
J’ai dû apprendre à lâcher prise sur ce qui pourtant ne me semblait pas négociable : la nourriture, le temps d’écran, les achats. À cela s’est ajouté un refus total de partager avec moi et plus aucun contact. Je devenais un outil répondant aux besoins : acheter ce dont tu as besoin, t’amener chez tes potes.
Être parent d’un enfant demande beaucoup d’énergie. Avant, les moments de complicité et d’amour remplissaient mon réservoir d’amour et d’estime de moi-même.
J’ai dû apprendre une nouvelle façon de remplir ce réservoir. Comment s’aimer ? Comment se sentir fière de soi et de ses valeurs alors que la personne qui vit à vos côtés est constamment dans la critique.
Ça a été un long, très long cheminement. J’ai dû trouver comment créer des moments de petit bonheur pour sécréter de l’ocytocine : regarder un coucher de soleil, savourer une pâtisserie, me masser avec une huile.
Et vous, comment réussissez-vous à surmonter les moments cette période qu’est la crise de l’adolescence ?