
Un matin, j’ouvre Facebook, tu viens de poster une photo. Je commente, tu réponds aussitôt en mp.
Malgré seulement deux échanges en sept ans, tu me livres que ça ne va pas. J’ai envie de te dire : « c’est le moment de venir me voir ». Je le garde pour moi, j’accueille tes doutes, ta tristesse. Je savoure la chance d’être encore quelqu’une d’important pour toi. Tu me parles à coeur ouvert, je sens la confiance que tu as en moi, en nous. Notre relation est restée intacte à travers les années.
Le lendemain, je te propose de passer me voir. Tu me dis que tu allais me demander si j’étais disponible ce week-end.
Tu viens. J’ai du mal à y croire. Je sens que je maîtrise mes émotions, ma joie. Tu partages la tienne, tu es très heureuse.
Que tu m’exprimes ta joie me permet de me relier à ce que je ressens.
Les souvenirs commencent à remonter, j’ai hâte de pouvoir me replonger dans ces moments de vie à tes côtés.
Ça y est, je te serre dans les bras, ça fait du bien. Je sens que malgré le temps passé, nous sommes toujours en phase, pleines d’amour et de douceur l’une pour l’autre.
Le temps s’arrête, on plonge dans nos souvenirs, on les reconstitue, se les rappelle l’une à l’autre, en partageant ce dont l’autre ne se souvient pas.
On se livre des choses que l’on ne s’était jamais dites. On se rend compte à quel point nous vivions des sensations similaires sans en parler.
Voilà trois jours que je suis dans un bain d’amour et de douceur, reconnectée à une profonde envie de vivre.